samedi 27 avril 2013

M. von Trotta, HANNAH ARENDT (2013)


Le film biographique se porte bien en ce début de XXIe siècle. L'époque, à l'évidence, y est favorable. Maîtrisé, bien documenté, intellectuellement honnête, Hannah Arendt s'en tire de manière honorable, mais se heurte toutefois à un certain nombre d'écueils. La faute au genre ? La suite ici.

C. Merlhiot, SLOW LIFE (2013)


Après, entre autres, Chronique des love-hôtels au Japon (2003) et Silenzio (2005), Christian Merlhiot poursuit son exploration du Japon et de ses marges. Il s'intéresse cette fois à la vie paysanne et artisanale du village d'Ohara, et à Kentaro, citadin qui a choisi d'expérimenter ce nouveau mode de vie. Jouant entre les registres documentaires et fictionnels, voire expérimentaux, le réalisateur nous propose un objet très singulier, mais malheureusement pas toujours convaincant. La suite ici.

lundi 8 avril 2013

M. Antonioni, LE CRI (1957)

Antonioni réalise Le Cri en 1957. S’il mérite d’être regardé pour lui-même, Le Cri se trouve inévitablement dans l’ombre projetée rétrospectivement par les chefs d’œuvre de la période « métaphysique » d’Antonioni : L’Avventura, La Nuit, L’Eclipse, Le Désert rouge. De fait, il apparaît comme le lieu de formation de la grammaire propre à la période la plus féconde du réalisateur. La suite ici

J.-R. Pölsler, LE MUR INVISIBLE (2013)

U mur invisible mais rigoureusement infranchissable vient isoler une femme dans un chalet de montagne. Alors que de l’autre côté la vie semble s’être arrêtée, celle-ci se retrouve condamnée à une radicale solitude. Avec ce mur, Marlen Hausofer, dont le roman homonyme est ici adapté à l’écran, se donnait un deus ex machina venant jouer le rôle du naufrage ou de la catastrophe qui, chez Daniel Defoe, Jules Verne ou Michel Tournier, servaient de prétexte à l’expérience de pensée de l’isolement absolu. La situation est passionnante et le traitement qu’en proposait l’écrivain autrichien impressionnant. Julian Roman Pölsler a voulu en faire du cinéma, il n’y parvient que très partiellement. La suite ici

J. Coulon, TU SERAS SUMO (2013)

En immersion dans une écurie de sumo tokyoïte, Jill Coulon réalise un documentaire faisant honneur à cette singularité culturelle mal connue. Nous découvrons celle-ci de l’intérieur, en même temps que Takuya, un jeune Japonais catapulté dans ce milieu sans le connaître et sans l’avoir désiré : bon judoka, il est envoyé dans une écurie de sumo, sous la pression de sa famille et de quelques sponsors locaux. Ce premier long métrage est une belle réussite : le sujet est en soi passionnant et est traité avec une grande intelligence. La suite ici

vendredi 1 mars 2013

A. Rahimi, SYNGUE SABOUR. PIERRE DE PATIENCE (2013)


Après avoir réalisé en 2005 Terres et Cendres, à partir de son roman éponyme, Atiq Rahimi rééitère ce double geste artistique en adaptant au cinéma son Syngué Sabour. Pierre de patience, auréolé du Goncourt en 2008. L'objet est beau mais, malgré un ressort scénaristique assez radical en apparence, un peu lisse et artificiel. La suite ici.

P. Diez, D'UNE ECOLE A L'AUTRE (2013)

Pascale Diez, active dans le milieu scolaire sait de quoi elle parle. Intervenant dans des classes de l'école primaire au lycée, elle fait le constat de l'écart croissant de niveau au sein d'une même classe d'âge, entre, pour le dire vite, les écoles « de quartier » et les écoles « de centre ville ». Avec D'une école à l'autre, elle fait un film d'une action pédagogique au long court, consistant à forcer à la mixité sociale (en mélangeant pendant un an deux classes de CM1 de deux quartiers parisiens) et à stimuler les enfants par une intense pratique artistique. Si l'engagement pédagogique paraît pertinent, le résultat cinématographique n'est pas concluant et le discours tenu pose question. La suite ici.